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A Longperrier, la municipalité excédée par les montagnes de dépôts sauvages

Le maire (SE) de cette commune de Seine-et-Marne, Michel Mouton, clame son ras-le-bol face aux dépôts sauvages récurrents sur un chemin de promenade. Certains sont même organisés moyennant finances.

Le 30 décembre 2020 à 15h21

Des monticules de déchets de chantier hauts de plusieurs mètres, des piles de gravats mêlées à des pneus, de la laine de verre, du plâtre mais aussi des déchets ménagers comme des cadres de lit ou des matelas : ce sont les objets qui s’entassent depuis des années le long des chemins communaux de la zone des Prés Vergers, à Longperrier (Seine-et-Marne).

Situé entre champs et sous-bois, cet espace de plusieurs hectares est envahi depuis plusieurs années par des dépôts sauvages récurrents. Un triste spectacle qui excède les représentants de la municipalité, au premier rang desquels le maire (SE), Michel Mouton, et son premier adjoint (SE) à l’urbanisme, Patrick Snakowski.

« Chaque mois, nous faisons retirer des dizaines de mètres cubes de déchets le long de ces chemins, assure ce dernier, par ailleurs agriculteur et propriétaire de champs à cet endroit. Dans cette zone se trouvait historiquement des prés vergers, mais depuis environ cinq ans, les dépôts sauvages se sont intensifiés. A l’endroit où se trouvait un chemin communal de balade, s’est accumulée une couche de déchets haute de 1,20 mètre à 1,50 mètre sur une surface de 4000 à 5000 mètres carrés. »

Des déchets entassés avec un bulldozer et une grue

Des dépôts sauvages loin d’être occasionnels, et dans certains cas carrément organisés. « A un moment, les objets étaient même entassés ici à l’aide d’un bulldozer et d’une grue, relate Patrick Snakowski. Nous avons même découvert une annonce sur le site Leboncoin qui proposait aux artisans de venir déposer leurs déchets dans la zone moyennant finances. Nous avons dénoncé la situation à la gendarmerie. L’annonce a été retirée mais l’enquête poursuit son cours. »

Les élus se heurtent à la difficulté d’interpeller les auteurs de ces incivilités la main dans le sac. « Nous ne savons pas qui dépose ces déchets car ils ne sont quasiment jamais pris sur le fait. Cela peut très bien être des artisans peu scrupuleux comme des particuliers ou des gens du voyage », précise Michel Mouton. « Nous avons seulement réussi à identifier des artisans en flagrant délit que nous avons bloqués jusqu’à l’arrivée des gendarmes, qui les ont verbalisés », ajoute son premier adjoint.

Seule arme pour la municipalité pour essayer d’empêcher ces dépôts : tenter d’interdire l’accès avec du mobilier et des aménagements urbains. « Un profond trou a été creusé pour empêcher les véhicules ou les engins de chantier d’accéder au chemin pour y déverser les détritus et une barrière sera aussi bientôt installée. »

Nous interpellons régulièrement les pouvoirs publics à ce sujet, mais cela n’avance  pas.

Nous espérons grâce à notre nouveau parc de caméras  dernier cri, pouvoir faire appel aux forces de l’ordre avec beaucoup plus de réactivité et donc stopper ces comportements irrespectueux, irresponsables et très couteux pour la Municipalité.

Il convient donc de les sanctionner sans détour, voilà pourquoi dans les mois à venir d’autres actions de contrôle seront effectuées  pour endiguer cette situation qui n’a que trop perdurée.

Des chantiers arrêtés ou retardés en raison de l’occupation de gens du voyage

Les dépôts ne sont pas le seul problème qui dégrade le cadre de vie des habitants de Longperrier. Les occupations illégales, elles aussi récurrentes, empoisonnent le quotidien de la ville de 2500 habitants et retardent ou ont retardé deux chantiers phares sur le territoire de la commune.

« Le réaménagement des anciens Carrefour Market et Gamm Vert de la ZAC de la Pré de la Noue aurait dû être achevé mais a pris un an de retard après plusieurs occupations successives du site par des gens du voyage », s’exaspère Michel Mouton, qui espère voir le chantier livré en avril prochain.


Page mise à jour le 31 décembre 2020