Longperrier, une longue histoire
Le nom de la ville de Longperrier peut trouver son origine dans le latin.
Il signifie soit « longue pierre » du latin longa petra, « pays des longues pierres », à cause des dalles de gypse que l’on y extrayait, soit « long poirier » du latin longa pirus.
Située à environ 45 km de Paris, Longperrier est contiguë à la ville de Dammartin-en-Goële.
La commune fait partie du pays traditionnel appelé la Goële.
L’église
L’église est fondée par les comtes de Dammartin-en-Goële vers l’an 1185. Elle est placée sous le vocable de sainte Madeleine (XIIe/XVIIe).
L’église est caractérisée par un clocher carré, une abside polygonale, un chevet à 3 pans avec grande fenêtre d’axe.
On retrouve aussi de vastes verrières, un tabernacle de pierre du XVe siècle, une pierre tombale datée de 1636, un panneau peint au XVIIe siècle et des statuettes de bois peint.
Le territoire
Le territoire longperrois est réparti en plusieurs domaines. Les noms de ces domaines sont portés actuellement par les principales rues de Longperrier. Le chef-lieu paraît être le domaine de Maincourt, possédé par les seigneurs de Chambly (Oise) au début du XIVe siècle.
En 1666, Louis II de Bourbon, prince de Condé, se porte acquéreur pour faire échange aussitôt avec l’abbaye de Chaâlis (Oise) contre les étangs de Commelles près de Chantilly. Le 7 janvier 1791, le domaine de Maincourt est acquis par le député Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau. Après la mort de ce dernier, le domaine est vendu à la famille Revenaz.
Le domaine du vivier, propriété du comte de Dammartin puis de la famille du Maine et de monsieur de Vassan, est vendu en 1772 aux frères Collinet. L’ensemble des fermes est progressivement acquis par la famille Sainte-Beuve, sauf les fermes Lucet, Bardez et Thuillier dont elle est la seule à avoir encore une activité.
Les terres sises au nord du village, de sols peu fertiles, de prés, de vignes et de vergers, sont exploitées par des petits propriétaires. Au début des années soixante, les activités agricoles cessent petit à petit. Des maisons d’habitations sont installées sur des terrains acquis par des habitants de la région parisienne. Le programme d’urbanisation, durant la seconde moitié du XXe siècle, a permis de quadrupler la population.
Les rues
Chaque nom de rue de longperrier est lié à une activité ou une histoire du passé.
La rue de Maincourt est un souvenir du domaine de Maincourt, appelé jadis Moïencourt. Ce domaine a laissé une autre trace, puisqu’un lieu-dit, à la sortie de la commune s’appelle encore « Le Domaine ». De part et d’autre de cette voie, on trouve la rue du Hamel conduisant à un petit hameau, dénommé le Village.
La rue du Ponceau, ainsi appelée en raison d’un petit pont enjambant un fossé, la ruelle de l’Oseraie, au nom évocateur, et celle des Bergers rappelant que les troupeaux d’autrefois l’empruntaient pour gagner les pâtures voisines.
Au début de la rue de Maincourt, on trouve également la rue du Gué-des-Fourches. Celle-ci a une petite histoire curieuse. Improprement appelée rue du Lavoir parce qu’elle conduisait au lavoir existant à l’emplacement de l’actuel jeu de boules, elle traversait autrefois la ferme de l’Abbaye. Pour des raisons faciles à comprendre, les propriétaires demandèrent son déplacement en abandonnant pour ce faire une bande de leur pâture. Pourquoi ce Gué des Fourches ? C’est qu’aux temps anciens, les fourches patibulaires, autrement dit les potences (gibets), se dressaient sur la butte de Dammartin, au lieu précisément appelé « La justice », à peu près à l’actuel emplacement du radar. Et les condamnés venus du bas de la butte passaient par la rue du Gué des Fourches, franchissant les sources aux endroits propices.
La rue du Vivier, plus paisible, possédait à l’emplacement actuel de la salle du Vivier, une mare alimentée par une source venue d’un pré voisin. Cette mare, jadis vivier, servit par la suite d’abreuvoir puis fut abandonnée et comblée lorsque l’eau courante fut installée dans le village.
Quant à la rue du Bordet, elle permettait d’aller jusqu’à une borderie, exploitation agricole de faible importance à l’emplacement de laquelle se trouve une partie des ateliers Sefers.
Le chemin du Gazon, rejoint les deux extrémités du village en traversant une zone de vergers autrefois.
La rue de Condé rappelle que les lieux actuels furent autrefois propriété des princes de Condé qui échangèrent ces terres contre celles que possédaient les moines de Chaâlis aux étangs de Commelles, situés dans la forêt de Chantilly, propriété des Condé. Par cet échange, les princes de Condé eurent toute la forêt pour chasser et l’abbaye de Chaâlis devint maîtresse de la ferme et des terres d’une partie de Longperrier.